« A bord du ferry se trouvait une carte postale pour mon père. J‘étais sur les îles depuis presque deux mois et, durant ce temps, je n’avais que cela à envoyer sur le continent. Au dos, j’avais écrit, Preuve de vie. »
Au large de la Californie, sur une île inhabitée au cœur d'un archipel quasi inaccessible et livré aux caprices des vents, Miranda, jeune photographe spécialisée de la faune sauvage, découvre un monde parallèle aussi séduisant que terrifiant, où la menace vient tout autant de la spectaculaire hostilité de la nature que de l'étrange micro-communauté scientifique qui l'accueille.
Voici un roman que vous garderez longtemps en mémoire tant il donne à réfléchir sur la corrélation entre nature animale et nature humaine. La force de ce récit tient au fait que Abby Geni, dont c’est ici le premier roman, place l’être humain au même niveau que les animaux. Il n’est ni plus fort, ni plus important. Il est un animal comme les autres. Il peut être prédateur, mais il peut être aussi proie.
Le lecteur apprend une foule de choses sur la faune qui peuple l’île. Requins blancs, éléphants de mer, phoques, baleines à bosse, macareux, goélands et souris (si, si, il y en a !). Il est fascinant de constater que l’homme, la femme, comme l’animal, ne semble jamais ce qu’il ou elle semble être. Ce qui est sûr, par contre, c’est qu’on ne peut se fier à rien, à personne, et encore moins à soi-même. Fascinant, vous dis-je !
La relation entre l’homme et l’animal semble être le sujet de prédilection d’Abby Geni qui, avant ce roman, avait écrit un recueil de nouvelles, The last animal, inédit en France. Espérons que son deuxième roman The Wildlands, sorti récemment à l'étranger, paraisse bientôt chez nous... E.B.
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