Traitant, entre autres sujets, des rapports entre violence et Histoire, le travail de Jean-Gabriel Périot s'appuie notamment sur des archives filmiques et photographiques.
Dans sa jeunesse, il fréquente assidûment les salles obscures. Dès l'âge de quatorze ans, il décide que son métier sera de faire des films. A l'occasion d'un travail accompli au Centre Georges Pompidou à la fin de ses études, il se découvre une vraie passion pour les archives, visuelles ou sonores, et l'histoire dont elles sont porteuses. La richesse inépuisable de ces ressources lui permet d'élaborer de nouveaux récits visuels à travers une approche et une réflexion personnelles.
Depuis 2002, il a réalisé une quinzaine de courts-métrages. La plupart d'entre eux s'appuient sur un important travail de montage de photographies et de films d'archives et développent une réflexion sur les rapports entre violence et histoire, temps et mémoire. A ce titre, on peut relever 2 oeuvres phares dans sa filmographie : "Une jeunesse allemande", remarquable documentraire sur la Fraction Armée Rouge et les "années de plomb" et, dans le domaine de la fiction, "Lumières d'été" où un réalisateur japonais se confronte au traumatisme d'Hiroshima à travers les témoignages des survivants. Ce dernier film est à mettre en relation avec un des courts-métrages de Jean-Gabriel Périot intitulé "200 000 fantômes".
Images poétiques, Images politiques. A la question posée par un journaliste en 2015 "Les images d'archives qui habitent certains de vos films servent un propos fort : on peut parler de cinéma engagé ?", Jean-Gabriel Périot répond :" Cela tient à la fois d'une recherche poétique et d'un engagement politique. J'aime pouvoir réfléchir et tenter de comprendre nos problèmes contemporains, comme le vivre ensemble, les enjeux politiques. C'est ce qui m'anime, me donne l'énergie de produire". T.J.
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